Pour les pressé-es de ce monde, je mets trois étoiles pour un jeu que j'ai trouvé agréable, mais sans plus. Il avait de chouettes moments, mais l'ensemble de l'aventure m'a laissé peu impressionné. Voilà les détails ci-dessous :

Oh, ce jeu... Je l'ai essayé aux débuts du Grand Confinement. M'étant perdu aux alentours du combat contre l'Ombre invoquée par Méchant-Maxou-tout-vilain, mon égo s'est emparé de moi, m'amenant à ne pas consulter de guide. Je l'ai laissé tomber après probablement deux heures seulement, trois maximum.

Quelques années plus tard, je me suis dit, en consultant mes jeux sur Wii U : "Pourquoi pas ?" Le verdict de cette deuxième chance ?
... Eh bah, le jeu est bon! Quelle surprise, n'est-ce pas ? Un Castlevania dans la veine des Igavania - et non pas Metroidvania, merci beaucoup - ne peut pas être mauvais, si ?

Franchement, ce n'est juste pas un jeu très... marquant, je dirais. Je me dois de comparer Harmony of Dissonance avec son successeur, Aria of Sorrow, voire avec Portrait of Ruins également, tant leurs différences pour un si petit trou temporel sont grandes.

Si Soma a un grand ensemble d'âmes de démons à utiliser qui finissent par encombrer un peu son arsenal, Juste Belmont, lui, selon l'arme secondaire qu'il trouve dans une bougie ou encore dans un chandelier, offre une customisation simple par le système des tomes de magie. Les possibilités sont nombreuses avec les cinq tomes (et leur non-utilisation) faisant six possibilités pour la première variable et les armes secondaires étant, quoi, aussi six, sinon sept ? C'est intéressant... Mais franchement, quand je suis tombé sur la croix et le tome du vent, le jeu était terminé tellement courir dans tous les sens en empilant les dommages sur les ennemis - et torches - était jouissif! Ce qui aurait été une belle opportunité pour expérimenter a été gâchée par un système seulement à moitié contrôlé par le joueur. À son meilleur, il supplante les âmes de monsieur Cruz ; à son pire, il est redondant, mais diablement efficace. Heureusement, le temps dans l'inventaire était réduit, y'a déjà ça...

Mais bon, au-delà d'un boss rush, à quoi bon avoir un tel éventails de possibilités si c'est pour s'emmerder dans des corridors qui non seulement semblent mener nulle part, mais en plus sont doublés? Mais oui, c'est les années 2000, l'époque de la répétition, du CTRL+C -> CTRL+V qu'adoptera très bientôt Bugisoft pour pourrir le potentiel des Assassin's Creed! On ne veut pas un jeu dense immensément rejouable, on veut que ça dure! Pas besoin d'avoir des passages marquants si tout finit en un tas uniforme, homogène, sans textures, sans saveurs complexes qui se chevauchent.
Bon, je fais ma mauvaise langue, mais en fait, le jeu a de bons moments, plusieurs même : le premier portail, le déchiqueteur à gardien, la chapelle, la course contre la boule, enfin finir la boucle dans le bas à gauche de la carte pour remonter au début du jeu, et les boss sont nombreux, intéressants, réellement une joie à affronter malgré quelques drôles de doublons (fallait-il vraiment deux Légion et deux Minotaures ?).
Le hic, c'est que toutes ces explosions de saveur, de joie, de jeu se noient dans des corridors à n'en plus finir, sans raccourcis aucun, parce que les joueurs, ils ne veulent pas leur système de téléportation trop tôt, faut attendre la quasi-fin du jeu! Pourquoi ce système de portes arc-en-ciel ? Pourquoi ne pas les avoir débloquées une fois le premier portail rencontré ? Pourquoi cela ? On voit que la série s'est améliorée après ça, notamment avec la duologie Cruz, mais aussi Portrait of Ruins qui a quatre portails par carte pour aider aux déplacements... Certes, ce jeu-là connaît également trop de répétition avec sa deuxième moitié, mais la répétition concerne des décors variés qui ne semblent pas seulement être un château hanté et gothique.
Et je vous passe l'absurdité des six parties du cadavre de Dracula et les secrets les mieux cachés comme le cinquième tome. Briser un mur dans un point de sauvegarde... ? Se rappeler de la corniche dans la chapelle... ? Le plafond dans ce point de sauvegarde... ? Les secrets n'étaient agréables qu'une fois une carte sortie, à la toute fin, pour finir le jeu en grand.

On ajoute à ça peu de musiques très entraînantes et parfois reloues - par pitié le puzzle aux trois boîtes m'a donné un léger mal de tête avec la musique qui jouait en boucle - et le jeu...
C'est triste à dire...
Mais c'est une couche, une base sur laquelle d'autres jeux qui ont suivi se sont bâtis, s'élevant vers de plus hauts cieux.

Pourtant, je ne peux pas dire que je l'ai détesté. Ces pointes de joie, d'unicité, de bonheur que j'ai relevées plus haut, elles existent bel et bien :
- Il y a tellement, mais tellement de boss optionnels qui ne servent qu'à débloquer des tomes, des pièces d'équipement, des raccourcis.
- La révélation qu'on ne parcourait pas qu'une carte, mais bien deux.
- L'utilisation très sommaire, donc non intrusive des murs à détruire dans un château pour affecter ce même mur dans l'autre.
- Les parties du cadavre de Dracula qui servent à améliorer nos statistiques.
- Le mode Maxim que j'ai essayé un peu et qui est tellement rapide et nerveux que je l'aime déjà plus que le mode Julius d'Aria of Sorrow. VROOM VROOM MA PIROUETTE AVANT À LA SONIC!!
- La collection absolument inutile des pièces de mobilier qui donnent une salle somptueuse pour... finalement rien je crois ? Pourquoi ne pas avoir de téléporteur proche de ça d'ailleurs, pourquoi est-ce ainsi perdu ?

J'ai passé un bon moment sur ce jeu... Mais de là à me le refaire ? Seulement en mode Maxim, chose que je ne peux pas dire pour les autres Castlevania auxquels j'ai joué.

Reviewed on Jan 18, 2024


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