Un Mickeyvania pour les enfants et pour une première, c'est plutôt réussi.

Autant le dire de suite, le jeu est assez beau et superbement animé. On retrouve la patte de l'animé Mickey Mouse de Paul Rudish, les corps et visages sont très expressifs et souvent drôle. J'aurais peut-être aimé que les décors et les ennemis soient plus variés et un peu plus travaillé visuellement mais ça fait quand même le taffe. Les quelques cinématiques qui ponctuent l'aventure sont assez soignés et drôles, grâce au doublage officiel français qui est un apport non négligeable et l'écriture des dialogues.
Niveau maniabilité, ça se joue facilement sans aucun souci et le jeu propose des options d'accessibilité ou une difficulté modulable pour que les bambins ou les non-joueurs puissent en profiter. Pour un joueur aguerri, quelques passages un peu plus retors mais rien de compliqué et la notion de Game Over n'existe pas réellement. La map se parcourt de façon agréable, on ne se tape pas des allers retours de fou furieux et pour arriver au 100%, va falloir cravacher un peu car certains secrets sont bien planqués. Je regrette juste que quelque soit le personnage choisi, il n'y ait aucune différence dans la manière de jouer.
Pour la bande-son, David Housden livre une partition qui colle parfaitement à l'esprit Disney. Pas toujours mémorable mais quelques pistes sortent du lot et donnent l'impression d'être à Disneyland Paris haha.
Je pensais aux défauts du jeu et en fait, il n'y en a pas une en particulière qui m'a sorti du jeu mais le jeu manque un peu de folie, de génie dans l'ensemble. C'est vraiment bien fait, c'est propre et carré mais résultat, on aurait peut-être apprécié que l'aventure soit un peu plus épique.

En clair, un jeu à faire avec des gosses ou si vous êtes fan de Disney et voulez une aventure cool et rapide à faire, c'est nickel.

Du pur jeu d'exploitation bisseux avec un peu de "gore" (c'est très vite fait), une histoire que tu devines dès le début mais qui donne envie d'aller jusqu'au bout, un peu de olé olé gratos. Visuellement ca fait le job, ca a le charme des productions de l'époque avec un petit côté Horrorsoft, en moins violent. Les rares énigmes sont pas compliqués et on est sur des rails, visual novel oblige, mais il y a le mal récurrent des jeux de l'époque : faut avoir déclenché toutes les discussions et options possibles avant de pouvoir avancer et c'est parfois un peu relou quand on se rend compte qu'on a oublié de regarder une tasse random dans le décor... Durée de vie de 2-3h grand max, c'est parfait pour une petite soirée.

Un bijou d’écriture SF avec toujours un twist auquel on ne s'attend pas pour nous garder captif pendant les 30 heures de jeu sans qu’on s’ennuie une seule seconde.. Tous les personnages sans exception sont intéressants à suivre et malgré qu'ils soient assez nombreux, que le récit soit assez complexe à suivre, tout s'emboîte parfaitement. C'est bourré de références à la pop culture, que ça soit le cinéma, l'animation jap et j'en passe. Le plus beau? C'est que le jeu a digéré toutes ses influences pour ne pas seulement être une bonne copie mais être surtout une oeuvre qui sublime tout ça pour devenir un jeu unique dans sa manière d'aborder ses sujets. Dans le fond, ça reste un Visual Novel mais la structure narrative, les différents moyens pour ne pas rendre l'expérience linéaire sans que ça se prennent les pieds dans le tapis, ça force le respect.

Visuellement, le jeu est absolument MAGNIFIQUE. Déjà, les phases Visual Novel où chaque animation, chaque détail est à tomber par terre et c'est une leçon de savoir-faire qui va au delà du jeu vidéo. Le chara design des personnages, des mecha etc... C'est du Vanillaware pur jus, c'est intestable. Puis viennent les phases Tactical RPG où le design très minimaliste peut étonner au début mais très vite on s'y habitue et ca s'accorde parfaitement avec le reste du jeu, des menus dans un design rétro futuriste très agréable.

Les phases de combat sont assez sommaire d'un point de vue tactique mais c'est surtout l'occasion de casser la monotonie du jeu, de faire l'aventure comme on l'entend. Le dosage de la difficulté fait que sans que ça soit jamais difficile, on se retrouve régulièrement acculé et on se retrouve avec ces personnages, à défendre à tout prix et être en complète immersion.
Pour ça, fallait une excellente bande-son et un cast de doublage au top. Autant dire que c’est le cas: Hitoshi Sakimoto avec Basiscape livrent une BO du tonnerre et le doublage jap est pour beaucoup dans l’implication émotionnel du jeu. Ca serait trop long d’être dans le détail mais ce sont quasiment que des doubleurs et doubleuses d’anime assez connus.

J’oublie surement d’autres choses à dire sur ce jeu mais soyez pas con comme moi, tardez pas pour y jouer. C’est pas un jeu qui changera votre vision de la vie mais c’est un jeu brillamment écrit qui s’assume complètement, qui n’a jamais peur d’être ridicule et dont on ressent un amour sincère pour la Science Fiction. C’est aussi une façon d’aborder la narration avec intelligence en se servant des codes du jeu vidéo. 13 Sentinels : Aegis Rim est un jeu unique.